
Le mystère de Voyelles est enfin éclairci!
On m’avait toujours expliqué que le fameux poème de Rimbaud, Voyelles, était un blason du corps féminin (cf Robert Faurisson). Mais la version "officielle" (fade, édulcorée, insipide) du texte n'était qu'un palimpseste. J’ai fini par retrouver le texte caché, le texte initial (réservé aux initiés!). Je vous le livre ici, malgré ses audaces. Bien sûr, il n'est pas question de le mettre tout de suite sous les yeux de n'importe qui car Rimbaud ne s'y était pas embarrassé de métaphores. Inutile de préciser que je compte sur votre discrétion en attendant que le ministère de L’Éducation Nationale statue et que les manuels de littérature donnent à cette version la place qu'elle mérite.
Voici donc enfin le poème initial de Rimbaud:
"Voy(ez)elles".
A noir,E blanc,I rouge,U vert,O bleu :voyelles,
Je dirai quelque jour… jusque là, tout va bien:
A, triangle inversé du sexe féminin
Dont s’échappent parfois des effluves rebelles,
Haut royaume; E, poitrine orgueilleuse et tentante,
Seins dressés à l’assaut des amants infidèles.
I, menstrues s’échappant des lèvres de la belle
Dans quelque circonstance innocente ou gênante.
U, désordre de poils au sommet de la tête,
Boucles, franges, carrés, ou même queues de bête,
Tourments des figaros qui se font des cheveux.
O, quel cul arrogant fêtera sa victoire,
En claironnant bien haut devant son auditoire :
«Ne me chatouillez pas, je pète quand je veux!» ?
Merci qui?
Pour rappel:
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !