(J'espère que Baudelaire me pardonnera ce pastiche irrévérencieux de La Vie antérieure. Pour ma défense, je précise qu'il m'a été commandé par un ami qui se reconnaîtra sans doute! )
Je ne peux me lasser de cet endroit magique
Que les soleils marins teignent de mille feux
Et que de grands bassins, reflétés pas nos yeux,
Rendent pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Autour de moi, roulant les images des cieux,
Mille espèces marines émergent en douceur
Des obscures régions des noires profondeurs
Où règnent en secret de redoutables dieux.
C'est là que j'aime errer dans un bain de silence
Au milieu de l'azur, des vagues, des chimères
Et de mille fantômes occupés à leur danse.
Quand on n’est, comme moi, qu’une étoile de mer,
Pour observer de près la conduite des hommes,
Il n’est meilleur endroit qu’un recoin d’aquarium.
On aura peut-être reconnu l'Aquarium de La Rochelle!...