Bas les masques!

Même si vous ne vivez pas sur terre, vous avez dû entendre parler du coronavirus.

En fait, on ne nous dit pas tout.

Certes, il a fait quelques morts mais c’était pour la bonne cause.

En vérité, je peux désormais vous le dire : le coronavirus est le remède universel, celui que l’on attendait tous.

Et aujourd’hui, il est totalement au point et il remplit consciencieusement son office.

En voulez-vous la preuve ?

Finis les autres virus, finies les autres maladies. Il n’en est plus question ou alors, peut-être accidentellement, en fin de journal. Parce qu’il ne s’agit plus que de dommages collatéraux ou de séquelles d’anciennes pathologies.

Mais ce n’est pas tout.

Le coronavirus est en train de venir à bout de tous les maux qui gangrènent notre planète et il promet de sauver l’humanité. Entendez-vous parler d’autre chose que de lui ?

Déjà, comme vous avez pu le constater (et ce n’était pas une mince affaire), plus de pollution en Chine !

Mais aussi, le coronavirus est un remède radical contre les conflits de tous ordres : politique, économique , sociaux. De tout cela, il n’est plus question. Le coronavirus a frappé. Même (et c’est un comble) contre le péril jaune qui menaçait la France depuis plus d’un an !

Conflits armés (ou non), migrations, Boris, Donald... tous à le trappe ! Il n’en est plus fait mention qu’à dose homéopathique. Le coronavirus a gagné et l’humanité est sauvée…

Ou presque.

Car il reste un petit problème à régler. Celui de la corne à virus.

Comme à leur habitude, les petits malins ont voulu jouer au plus fin.

Ils ont voulu garder le coronavirus pour eux, pour eux seuls. Et ils ont inventé la corne à virus, ce masque au nez pointu qu’ils se foutent sur la gueule pour ne pas partager le coronavirus (chèrement acquis) avec leurs voisins.

Autrement dit, le risque est grand que le coronavirus ne profite qu’aux riches.

Il faut donc obliger les nantis, ces incorrigibles égoïstes, à jeter le masque et le leur arracher au besoin.

Et quand ils auront rendu gorge, on pourra enfin respirer à pleins poumons !

C’est le prix du bonheur, de la liberté et de la santé !