Couvre-feu

(Inspiré très librement de Clair de lune de Verlaine)

La ville est un paysage endormi

Hanté parfois par quelques rares masques.

Rasant les murs et fuyant ses amis,

Chaque passant suit un chemin fantasque.

D’un pas pressé, il marche sur la place.

Jetant de biais un regard apeuré,

Il craint de voir celui qui vient en face

Et il s’enfuit comme un pestiféré.

Il n’a pas l’air de croire en l’avenir

Et le bruit de ses pas résonne comme un glas...

Mais rien ne peut couvrir les chants de mille oiseaux,

Ivres de liberté, heureux parmi les branches.

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