Mon pauvre Enquiquineur (éditions AMOK) en a vu de toutes les couleurs. En tout cas, il n'est pas né un bon jour (en mars 2020!)...
Pour le rappeler à votre bon souvenir (puisqu'il est désormais disponible en librairie), je vais vous le présenter plus précisément:
Gégé est un enfant maltraité. Mais il n'était pas question de faire pleurer dans les chaumières!!! Ce roman est moins une réflexion sur la maltraitance que sur l’identité. Qui suis-je ? Qui sommes-nous et pourquoi sommes-nous qui nous sommes et ce que nous sommes ? Si j’ai donné la parole à Gégé, ce jeune enfant de 6/7 ans (qui ne manque pas d'un certain humour), c’est parce qu’il est en quête de lui-même et qu’enfermé dans sa solitude, il est bien incapable de se trouver.
Ce que le roman cherche à montrer, c’est que nous sommes, pour une grande part, ce que le regard des autres, leur jugement et leurs sentiments à notre égard nous font être.
Les autres (et plus particulièrement, nos parents) sont notre miroir et nous nous conformons à l’image qu’ils nous renvoient, quitte à nous révolter plus tard pour la détruire.
Mais s’ils nous privent de leur regard, nous ne sommes rien.
Et c’est bien cela qui est enquiquinant.
Oui, Gégé enquiquine ses parents mais c’est surtout le lecteur qu’il enquiquine. Car il nous oblige à le regarder et à nous interroger.
Alors, merci à vous tous de l'accueillir avec bienveillance et fêtons ensemble sa (re)naissance!