Mais que sont devenues nos rues,
Ces rues que nous avons connues?
Je les vois toutes envahies
Et de tous côtés assaillies
Par des engins de toutes sortes,
Et ce, jusque devant nos portes.
Sans s’occuper de leur vitesse,
Aveuglées par leur propre ivresse,
Les autos frôlent les piétons
Qui forcément ont les jetons !
Se moquant des sens interdits,
Comme de tristes abrutis,
Les vélos, tout en slalomant,
N’ont rien à faire des passants.
Les cyclistes, sur les trottoirs,
Nous donnent leur majeur à voir.
Des trottinettes se faufilent
Dans les artères de la ville.
Et puis, pour comble de merveille,
Des motos cassent nos oreilles…
Craignant de nous faire embrocher
Nous ne savons plus où aller.
Où pourrons-nous mettre les pieds ?
Faut-il un permis pour marcher?