Hélène Bessette, c’est une bombe lâchée sur la littérature du XXème. Une auteure oubliée sur le bord de la route… pendant quelques décennies, malgré l’admiration inconditionnelle de Marguerite Duras. Une étoile filante qu’il faut pourtant absolument revoir et (re)lire.
J’avais été estomaqué par Le bonheur de la nuit.
Sur les conseils de Marina Salles, j’ai voulu lire Ida ou Le délire, son dernier texte.
Puissant, bouleversant. Que dire ?
Un roman dont on ne se remet pas.
L’histoire d’une employée de maison tuée dans un accident de voiture et dont je ne peux rendre compte autrement que par ces quelques mots, pour lui servir d'hommage et compléter les commentaire (dés)obligeants de ses employeurs, amis, voisins:
"Ida, dire l’absence. La présence obsédante, son ombre.
Non, oui. Morte, pas morte.
Ses pas, les fleurs, on ne sait pas.
Un accident.
Si vite arrivé.
Les pieds. Ses pieds. Comme elle.
On l’aime. Elle. Une autre aussi.
Souviens-toi.
C’est L. En tous points.
Vous saviez ?
On sait, c’est tout.
Maintenant."